Venir au monde, autrement: le pouvoir de la justice reproductive
Entretien avec Eva-Luna Tholance
Eva-Luna Tholance est doula, militante queer et féministe pour la justice reproductive, et journaliste spécialisée dans la santé sexuelle et les violences médicales. Elle a co-dirigé l’ouvrage collectif “Venir au Monde: Autonomie, dignité et luttes pour une justice reproductive”, paru en septembre aux Éditions trouble.
Dans cet entretien pour The Fifth Wave Institute, elle revient sur ce qui l’a menée au métier de doula, évoque la nécessité d’élargir nos perceptions de la parentalité, et illustre le pouvoir transformateur d’une philosophie du soin ancrée dans la justice reproductive.
Cet entretien est le second de notre série inaugurale autour du soin périnatal. Retrouvez le premier ici.
Comment en es-tu venue à travailler sur la justice reproductive?
J’ai commencé par le militantisme. J’étais dans un collectif qui travaillait sur les règles et l’endométriose, puis on a progressivement étendu nos actions à la santé sexuelle et reproductive en général. J’écrivais aussi sur ces sujets en tant que journaliste.
J’ai connu le mouvement de la justice reproductive par Amandine Gay, réalisatrice et autrice afroféministe française, puis par le livre d’Alana Apfel, “Donner naissance: Doulas, sage-femmes et justice reproductive”. C’est un ouvrage magnifique, qui explore la place centrale des sage-femmes et des doulas dans la construction d’une autre vision de la naissance.
Je n’avais jamais entendu le mot doula avant, ni le concept de justice reproductive. C’était une vraie claque. Ça correspondait exactement au rôle que je voulais incarner auprès de ma communauté et dans la société: prendre soin, être en contact avec le monde médical tout en luttant contre ses violences, humaniser l’expérience des patients et patientes – tout ça imprégné de l’héritage militant et féministe du métier de doula.
Je me suis renseignée sur le métier mais j’hésitais, me sentais illégitime. J’avais 22 ans, je me disais qu’il fallait avoir eu des enfants pour accompagner des parcours périnataux. Mais ça n’est pas nécessaire. Une amie à l’époque se préparait à débuter une PMA et voulait que je sois sa doula, ça m’a décidée. Il y avait encore très peu de formations en France, donc je me suis inscrite en ligne chez Birthing Advocacy.
C’était passionnant – un deuxième réveil politique. L’école a été fondée par Sabia Wade, une militante noire queer américaine, donc les cours étaient très axés sur la justice reproductive, avec une approche queer et décoloniale du métier de doula. C’est une école politique avant d’être une école de pratique: les premiers cours sont sur l’antiracisme et la queerness dans la périnatalité, les enjeux de violence obstétricales. Leur philosophie est de former non seulement des doulas compétent.es, mais aussi des “partenaires actifs dans le mouvement pour changer la naissance et la reproduction”.
J’ai commencé par une formation post-partum, puis ‘spectre large’1, renforcée par des formations spécifiques sur les cours de préparation à la naissance, le handicap, la santé mentale, l’IVG. La seule qu’il me reste, c’est celle sur l’accompagnement des personnes ayant un passif d’addiction. J’ai très envie de la faire, d’autant plus que c’est une problématique importante dans la communauté queer.
Ton travail s’adresse en particulier aux personnes LGBTI et aux survivantes de violences sexuelles et intrafamiliales, mais aussi à celles dont le corps a été “pathologisé et violenté par l’industrie médicale”. Comment, en tant que professionnelle du soin, abordes-tu leurs réticences?
Mon accompagnement se place en complément du système médical, pas en opposition. J’ai accompagné des accouchements en maternité, assisté à plusieurs césariennes, à des rendez-vous de suivi. Je n’ai pas de problème en soi avec l’intervention médicale dans la naissance: mon travail se situe au niveau de la prévention des abus et des violences.
Pendant la préparation, on aborde les différents scénarios et comment y réagir: qu’est-ce qu’une intervention de routine, comment advient une cascade d’interventions, qu’est-ce qu’une violence médicale, comment y faire face. Souvent, il y a un rendez-vous axé sur le projet de naissance, pour clarifier en amont quelles interventions sont les bienvenues, et quelles non. Je forme aussi à des techniques d’autodéfense ou de co-défense. Au fond, on réfléchit surtout à comment se faire une place dans l’espace médical, comment être entendu.e.
Parlons du livre “Venir au Monde: Autonomie, dignité et luttes pour une justice reproductive” que tu as co-dirigé avec Johanna-Soraya Benamrouche. Il est structuré selon les trois principaux axes de la justice reproductive, basés sur le travail du collectif américain SisterSong dans les années 1990:
“Le droit de ne pas avoir d’enfant en faisant usage de l’avortement, de la stérilisation et de la contraception, et/ou en choisissant de ne jamais en avoir.
Le droit d’avoir des enfants si et quand nous le voulons, et à donner naissance dans les conditions que nous avons choisies.
Le droit d’élever ces enfants dans des conditions que nous considérons comme sécurisantes et épanouissantes, dans un environnement libre de violences et de poison dans son eau, son air et sa terre.”2
Comment est-ce que le concept de justice reproductive enrichit celui, plus couramment utilisé, de droits reproductifs?
Il souligne que tout n’est pas une histoire que de droits. Pour ce faire, il ajoute un prisme intersectionnel: antiraciste, décolonial, queer. Le cœur de ce que pointait le travail de SisterSong, c’est qu’un droit considéré comme acquis par des femmes blanches de classe moyenne n’est pas forcément synonyme d’une situation juste pour les autres. Alors que les Françaises de l’Hexagone se battaient pour le droit à l’avortement, par exemple, beaucoup de femmes à la Réunion subissaient encore des stérilisations et avortements forcés.
Il y a souvent des obstacles structurels, des discriminations au sein du système, un manque d’accès matériel qui empêchent certains de faire un plein usage de leurs droits. En droit français des patients, par exemple, on a un panel assez complet – droit au consentement éclairé, à l’interprétariat, à être accompagné en tout temps par une personne de confiance – mais très inégalement appliqué. Et évidemment, un droit peut toujours être révoqué.
Au début du livre, vous citez l’activiste et poétesse Malkia Cyril:
“Les mouvements de droite ont investi dans des guerres culturelles, et des femmes ont souvent été à leur tête. Elles étaient présentées dans les médias comme les porte-paroles d’une vision conservatrice de la famille, du travail, de l’économie, et étaient les opposantes les plus virulentes aux droits des migrants et aux politiques de justice restaurative. Les organisations conservatrices ont travaillé dur à cultiver une génération de femmes leaders anti-féministes qui continuent à redéfinir le féminisme et la maternité dans ses formes les plus destructrices et les plus hiérarchiques. En sous-estimant leur impact sur la façon de construire le futur, et en n’investissant pas dans des stratégies culturelles et communicationnelles qui centrent les voix et les visions des mères, particulièrement issues de communautés marginalisées, les mouvements progressistes se sont affaiblis.”
Cette citation résonne avec l’une des grandes thèses derrière la création de The Fifth Wave: face aux récupérations dont font l’objet la natalité, la parentalité et la famille, il est impératif d’accorder une plus grande place aux perspectives féministes et ancrées dans la recherche sur ces sujets.
Une de ces perspectives mises en avant dans le livre est celle des fondateurices de La Bulle, une association qui crée des espaces dédiés aux enfants au sein des lieux et événements militants pour que leurs parents puissent y participer. Elles dénoncent une représentation de la parentalité comme “un espace nul, fatiguant et ennuyeux, en opposition à celui de la non-parentalité, qui est cool, où tu peux faire la fête”. C’est un discours binaire et dogmatique, peu remis en question dans des milieux pourtant supposés subversifs. Un refus de reconnaître la parentalité comme une expérience riche, profonde, tant intellectuellement qu’émotionnellement, souvent par peur de renforcer l’injonction à la maternité qu’exerce la société sur les femmes.
C’est aussi un discours qui ignore la place qu’ont historiquement eu les parents, et notamment les mères, dans de nombreuses révoltes et soulèvements, et le rôle qu’elles continuent à jouer aujourd’hui. Je pense par exemple en France au rôle des mères racisées dans la dénonciation de la violence et de la discrimination que subissent leurs enfants – mais aussi celui de nombreux parents qui se battent contre les violences faites aux enfants.
Comment est-ce qu’on change cette perception réductrice de la parentalité?
Grâce à des initiatives comme celle de La Bulle, justement. En créant des espaces véritablement intergénérationnels, en incluant les enfants et leurs parents dans nos mouvements, nos réflexions.
En montrant aussi que les luttes pour les droits des enfants sont des luttes radicales, que l’enfantisme [mouvement contre le continuum de discriminations et violences que subissent les enfants, NDLR] est fondamental pour la construction d’une société qui cesse d’écraser les plus vulnérables3. En cessant de croire que les seules voix qui s’élèvent au nom de la protection des enfants sont celles qui se battent contre l’EVARS [éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle] ou pour enlever leurs droits aux enfants trans.
C’est aussi à travers le mouvement pour la justice reproductive qu’on va se réapproprier la parentalité, en faisant face à des choses qui ont figé une certaine image de la famille dans la blanchité et l’hétérosexualité. Ça implique de faire face à des réalités qui dérangent: les enjeux autour du ‘faire famille’ des personnes queer et racisées, comment leur reproduction a été réprimée, comment leurs familles ont été criminalisées. On peut faire famille de mille façons.
Tu proposes un accompagnement spécifique aux personnes qui avortent. Dans le livre, tu écris que “de toutes les expériences périnatales, c’est celle qui se vit la plus solitairement”. Pourquoi?
Comme sur la parentalité, il y a un discours binaire sur l’IVG qui laisse peu de place à la nuance et la complexité de cette expérience.
D’un côté, c’est censé être libérateur et féministe: demander de l’aide revient presque à admettre une défaite. De l’autre, c’est nécessairement une expérience traumatisante, empreinte de honte et de culpabilité, qui doit être tue. Mais dans la plupart des cas, la réalité se situe au milieu. On est à la fois soulagé, parce qu’on n’avait pas envie ou n’était pas capable d’accueillir cette grossesse, et triste, parce qu’on se projetait peut-être dans la grossesse et la parentalité. On n’est pas non plus à l’abri de la honte ni de la culpabilité.
Tout ça est vécu de manière très solitaire, particulièrement chez les jeunes: très peu de personnes demandent à être soutenues par des ami.e.s pour vivre une IVG médicamenteuse, par exemple. Ça se passe dans l’espace privé, contrairement aux IMG, où on peut être accompagné.e par une sage-femme ou des soignants.
Dans le premier cas, tu es seul.e dans ton salon, pas forcément préparé.e aux symptômes physiques, à la quantité de sang ou à la douleur, avec juste une ordonnance pour du Doliprane. J’ai eu beaucoup de récits d’IVG où la personne a cru qu’elle allait mourir parce qu’elle n’avait pas été prévenue de ce à quoi ça pouvait ressembler.
Dans le livre, vous mentionnez le fait que l’activité des doulas en France est surveillée par l’organisme de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Est-ce que ça témoigne d’une démarche de bonne foi basée sur des inquiétudes fondées, ou d’une résistance de l’institution médicale à l’autonomisation de la naissance?
Un peu des deux.
Le scepticisme ne vient pas de nulle part: en 2008, Françoise Souverville, une Franco-Américaine qui exerçait comme sage-femme aux États-Unis, est venue travailler en France. Son diplôme n’était pas valide, donc elle est devenue doula, et pratiquait des accouchements non accompagnés (ANA). Un bébé est mort lors d’une de ces naissances à domicile. Elle a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis pour “exercice illégal de la médecine et homicide involontaire”.
À partir de là, les doulas ont été mises sous les projecteurs, perçues comme ces femmes qui veulent faire accoucher les gens dans la forêt, un peu sorcières, un peu shaman. Et d’un côté, c’est vrai: certaines incluent dans leur pratique une dimension du ‘féminin sacré’, vendent des soins énergétiques hors de prix… Toutes les dérives ‘new age’ qu’on trouve sur internet, on les retrouve dans le métier.
Mais une grande majorité des doulas font un travail très propre. Et ce travail ne plaît pas nécessairement au corps médical: on peut être présent.e.s en salle d’accouchement, on connaît les droits des patient.e.s, on les encourage à poser des questions. Pas pour ralentir inutilement le processus, cela n’aurait aucun intérêt – mais pour s’assurer du respect du projet de naissance et du consentement éclairé, un droit garanti par la loi. Et dans un système qui veut toujours aller plus vite, ça dérange.
J’ai appris à désamorcer les tensions potentielles. Quand j’interviens, je m’adresse toujours à mes clientes et clients: ‘Est-ce que tu as tout compris? Comment tu te sens? Est-ce que tu veux prendre cinq minutes?’. Je ne suis pas au centre, je ne vais pas m’y mettre pour créer du conflit là où il n’y en a pas.
Vous rappelez à travers le livre qu’il est important de comparer les pratiques de différentes maternités en amont de son accouchement, car le niveau de médicalisation et de considération de l’autonomie varie. Quelles sont, selon toi, les pistes pour faire évoluer le cadre national vers un soin périnatal plus humanisé et une plus grande justice reproductive, quel que soit l’endroit où on accouche?
Les lois ont une applicabilité limitée. Elles ne peuvent pas, et ne devraient pas, cadrer chaque parcelle de la vie privée ou de la pratique professionnelle. En revanche, il y a un gros travail à faire au niveau de la formation des soignant.e.s. Démocratiser l’utilisation et le respect du projet de naissance, par exemple.
Mais cette évolution ne peut pas uniquement passer par des injonctions: c’est toute notre philosophie du soin qui doit évoluer. Il faut encourager une vision du soin plus humaine, plus personnalisée, plus inclusive, et élargir la notion d’un accouchement réussi. Est ce que le ‘ça s’est bien passé’ renvoie seulement à deux personnes vivantes et en bonne santé, ou est-ce qu’on inclut le fait que tout le monde soit apaisé, pas traumatisé, en situation de sécurité affective?
Aujourd’hui, l’organisation du soin tend vers la performance et le résultat: il y a une relation presque mécanique à l’acte thérapeutique. Beaucoup de soignants sont payés à l’acte et vont donc fortement conseiller certaines procédures, comme la péridurale, même lorsqu’ils ne sont pas forcément nécessaires. Certains anesthésistes ont carrément recours à la menace pendant les rendez-vous prénataux: ‘Si vous ne la prenez pas quand je vous la propose, je ne serai plus là quand vous aurez besoin de moi’.
Beaucoup en souffrent, voudraient que leur travail soit plus humain. C’est un système qui essore autant les soignant.e.s que les patient.e.s – même si ces derniers restent les premières victimes de violences médicales.
Il y a un prisme écoféministe important dans le livre, qui renvoie au troisième axe de la justice reproductive – avec notamment un article du collectif Vietnam-Dioxine sur l’impact qu’a eu l’épandage d’agent orange par l’armée américaine sur les grossesses et la fertilité. Tu reviens aussi sur l’enquête que tu as réalisée sur le lien entre gaz lacrymogène, troubles reproductifs et fausses couches. Comment t’y es-tu prise?
À l’époque de la loi sur la sécurité globale, on était souvent en manif, et mon ex avait toujours des règles très douloureuses juste après. Elle a été alertée par un post de Gina Martinez, la fondatrice du Colorado Doula Project, qui a beaucoup creusé le sujet.
Je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de cas documentés dans le monde, notamment dans le cadre du mouvement Black Lives Matter, mais peu en France. J’ai lancé un appel à témoignages sur Instagram, et interviewé Gina Martinez et Rohini Haar, membre de Physicians for Human Rights et co-autrice d’un rapport sur l’utilisation du gaz lacrymogène à Bahreïn. Ça a formé mon premier article.
Ensuite, chaque samedi après une manif, je réitérais l’appel à témoignages. J’en ai récolté une centaine en tout, de profils très différents. Beaucoup déclaraient avoir les mêmes symptômes, à peu près au même moment dans leur cycle, parfois malgré une prise de testostérone, de pilule, ou une ménopause. C’est déclaratif, mais c’est la méthode la plus scientifique pour étudier éthiquement le sujet: on ne pourrait pas exposer des femmes enceintes à du gaz lacrymogène pour voir ce que ça fait. C’est d’ailleurs la méthode utilisée dans l’étude épidémiologique américaine parue ensuite sur ce même lien.
Malgré ces données, il serait très difficile de monter un vrai dossier judiciaire sur leur base. Les récits de fausses couches qu’on m’a confiées n’avaient pas été attestées médicalement – une seule participante s’est rendue chez son gynécologue, mais avant d’avoir fait le lien avec le gaz lacrymogène. C’est presque impossible de mobiliser des preuves suffisantes: il faudrait que de nombreuses personnes aient assez d’informations, d’énergie et de volonté pour aller faire des tests sanguins juste après une fausse couche.
Une des missions de The Fifth Wave Institute est de mettre en avant des initiatives qui redessinent les futurs du soin. En as-tu une en tête qui agit pour la justice reproductive?
L’Observatoire féministe des violences médicales. Il a été fondé en 2024 par Johanna-Soraya Benhamrouche et Tsippora Sidibé, peu après le décès d’Aïcha, une jeune fille noire de 13 ans accusée par les pompiers censés la prendre en charge de simuler ses souffrances. J’y siège au conseil d’administration.
C’est une super asso, qui met beaucoup d’énergie à faire évoluer les mentalités et la pratique. Elle agit à la fois sur le plaidoyer, le soutien aux victimes, et la formation des soignants et des patients à des soins justes et respectueux. On lance une campagne le 7 novembre pour l’affichage du droit des patients dans les salles d’attente, avec une pétition et une affiche téléchargeable par les soignants.
C’est ce genre d’initiative qui me donne espoir par rapport au futur de la justice reproductive. J’ai confiance en ces gens-là qui font un travail crucial, et en mes collègues doulas qui proposent des accompagnements magnifiques.
Pour finir: de qui prends-tu soin, et qui prend soin de toi?
Je prends soin de mes clientes et clients, de mes amis j’espère. De mon amoureux. Et lui prend soin de moi.
Lire aussi:
Une préparation au soutien à tout le spectre des expériences périnatales – infertilité, grossesse, avortement, deuil, adoption, postpartum.
Eva-Luna Tholance & Johanna-Soraya Benhamrouche (eds.), 2025. Venir au Monde: Autonomie, dignité et luttes pour une justice reproductive. Éditions trouble. Un quatrième axe, filé au travers du livre, concerne “l’autonomie corporelle, qui implique entre autres l’autonomie médicale, le droit de déplacement et de retour, le droit de transitionner, le droit à la dignité en tout temps, même durant sa vieillesse et sa mort.”.
Et comme le montre Dorothée Dussy dans Le Berceau des Dominations, elle s’attaque aux fondements des hiérarchies et des dynamiques d’écrasement qui structurent notre société.



